C'était la veille de Naël et Gabriel Nadeau-Dubois se retirait de Manon Massé qu'il avait pinée une bonne partie de l'après-midi, peu après l'annonce de la fusion entre Québec Solidaire et Option Nationale.
À présent que Manon haletait sans rien dire, flippant sur les bords comme une gougoune en phentex, Gabriel essuyait sa queue, sa nervosité soudain accrue par le fait qu'il ne trouvait aucune surface réfléchissante qui eut pu lui renvoyer l'image de sa petite gueule offusquée. Ravie, Manon roula sur le dos et lui tendit des bras d'une blancheur farineuse.
- Gaby, tsu es un amant esstsffardinaire, pfftf.
- Je sais. Au fait, je voudrais qu'on revoie ensemble la liste des mots désormais bannis du vocabulaire du parti.
- Coquin, coquin, coquin, pfftfh...
- Patrimoine.
- Ohh.
- Vieux nèg.
- Ooaaaahhh
- Sapin de Noël.
- Pfftfhfhftjtjtjtjtffftt.
Massé, Barrette... Pas de doute possible, il les aimait gros et blancs. Il les aimait dans la mesure même où ils lui faisaient penser au Père Noël. Gabriel conservait un souvenir très vif de ce jour de décembre 96 où sa mère l'avait traîné au Centre Eaton et où il s'était, pour la première fois, retrouvé sur les genoux du Pénouelle et qu'il avait senti sa petite pine apolitique picoter dans ses culottes alors même qu'il déballait sa liste de tortues ninjas et de buzz lightyear.
Mais même au coeur de la jouissance, le dégoût demeurait inévitable, il se faufilait entre les replis de son estomac, aspirant à une densité quasi minérale. Cela n'avait rien à voir avec la laideur de Manon. Elle était chaude et souple, elle ressemblait au Quaker du gruau Quaker, et son cul pachydermique était capable de sinuosités étonnantes quand elle l'abattait sur sa photo de profil. Mais à l'instant de la jouissance, au moment même où il criait «pénouelle de pénouelle» et qu'il foudroyait à bite perdue le blanc si blanc, le dégoût lui revenait.
- Gaby...
- Quoi?
- Dsis-moi encore des mots saaaales...
- ... infirme... moumoune... souche...
- Pfttststpftptpfpfptpffttt
(à suivre)
À présent que Manon haletait sans rien dire, flippant sur les bords comme une gougoune en phentex, Gabriel essuyait sa queue, sa nervosité soudain accrue par le fait qu'il ne trouvait aucune surface réfléchissante qui eut pu lui renvoyer l'image de sa petite gueule offusquée. Ravie, Manon roula sur le dos et lui tendit des bras d'une blancheur farineuse.
- Gaby, tsu es un amant esstsffardinaire, pfftf.
- Je sais. Au fait, je voudrais qu'on revoie ensemble la liste des mots désormais bannis du vocabulaire du parti.
- Coquin, coquin, coquin, pfftfh...
- Patrimoine.
- Ohh.
- Vieux nèg.
- Ooaaaahhh
- Sapin de Noël.
- Pfftfhfhftjtjtjtjtffftt.
Massé, Barrette... Pas de doute possible, il les aimait gros et blancs. Il les aimait dans la mesure même où ils lui faisaient penser au Père Noël. Gabriel conservait un souvenir très vif de ce jour de décembre 96 où sa mère l'avait traîné au Centre Eaton et où il s'était, pour la première fois, retrouvé sur les genoux du Pénouelle et qu'il avait senti sa petite pine apolitique picoter dans ses culottes alors même qu'il déballait sa liste de tortues ninjas et de buzz lightyear.
Mais même au coeur de la jouissance, le dégoût demeurait inévitable, il se faufilait entre les replis de son estomac, aspirant à une densité quasi minérale. Cela n'avait rien à voir avec la laideur de Manon. Elle était chaude et souple, elle ressemblait au Quaker du gruau Quaker, et son cul pachydermique était capable de sinuosités étonnantes quand elle l'abattait sur sa photo de profil. Mais à l'instant de la jouissance, au moment même où il criait «pénouelle de pénouelle» et qu'il foudroyait à bite perdue le blanc si blanc, le dégoût lui revenait.
- Gaby...
- Quoi?
- Dsis-moi encore des mots saaaales...
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(à suivre)