dimanche 9 septembre 2018

Poèmes sans fond, 5


je règle ma nudité
sur le bris de son étoile et le manège des gyrophares 

je passe la langue sur le verre chauffant des ampoules
je compte les doigts
qui se retirent du cul de la barbie à demi décapitée
bavardant avec le fond des tiroirs
comme paris hilton
avec des restants de poltergeists

mes lèvres gonflaient sans crever au sommet de sa queue
pendant que le ciel aboyait en direction de la ville engloutie

je n'ai appelé personne par son nom personne
les communs et les propres
moi et mes emprunts de langue morte
des graffitis de cendre sur la toile d'un ciné-parc
adorés de nuit comme une sortie d'autoroute

je m'aimais
dans le court-circuit prolongé de ma main
disparue sous le poids
des choses qui avaient la même absence
que toi
quand le jour calcinait sa descente aux fenêtres
et que je fermais le visage des filles
sur le bord de ma bouche