dimanche 17 novembre 2019

Fake



Tout est faux en moi la nuit se ment par le dedans, hors paradoxe, je dis bien: cette nuit d'ongles sales, d'adidas décrissés et de pharmacies ouvertes jusqu'à cinq heures.

Je constate: mes pensées sont des cristaux de kaléidoscope, la symétrie en moins.

Je n'ai qu'une cochonnerie de poème pour me soutenir jusqu'à la salle de bain, l'abréviation d'une boucle d'oreille derrière la vitre du taxi, et si je suis bien sage, peut-être le passage de la morte qui posera une langue historique sur la glace avant de foncer au miracle de la viande à venir.

La rue brille par son absence et il fait déjà noir là-bas -- quand je distribue les coupons bien au-delà du motard qui mouille ses mannequins au coin de la 16e avenue.

Dans ma tête couronnée de cognements, ta voix a le même passé que la branche qui se rompt sous le poids des ampoules, sans forêt proche pour aiguiller le nord qu'on avait promis aux mages électrifiés et aux vieilles filles chauffantes qui reviennent de l'usine avec le manifeste du parti sataniste.












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