Justin pissa infiniment sur la
queue de Stéphane. Une fois qu’elle fut
bien propre et que le gland s’en trouva miraculé, Quasithomas approcha la
chaise de Jean et l’inclina entre les jambes de Stéphane jusqu’à ce que le
dossier repose à plat sur le sol. Stéphane n’eut qu’à s’agenouiller pour que ses
couilles s’aplatissent contre la bouche déglinguée de Jean.
Justin considérait le module d’un
air pensif : les doigts repliés sous le menton, il prolongeait la pose qu’aurait
adoptée un écrivain médiocre avant le flash du photographe.
- Mélanie.
- Oui, toutou.
- Tu n’aurais pas envie de chier par hasard?
- Moi? Non,
j’a fait caca ce matin. Tu veux que j’appelle
Harjit?
- Harjit?
- Ouiiii, tu sais, le beau vieux Sikh…
- Ah, lui…
L’ostie de fatigant qui me tète pour la Défense… Quel rapport?
- Hmm, on raconte…
on raconte qu’il fait des vraiment gros cacas…
(Cette information plongea Justin
dans une rêverie profonde où il voyait une montagne de culs se déverser dans l’océan
Pacifique. Très jeune, son père lui
avait appris à chier sur la tête des gens.
Il lui avait enseigné qu’un homme digne de ce nom ne pouvait tirer de
plus grand plaisir que de voir un étron se détacher sans bruit d’un cul
supérieur pour choir avec grâce sur la moumoute d’un inférieur. Jean pouvait bien morver dans les couilles de
Stéphane, ça ne suffisait pas, ça manquait de classe et de conviction. Harjit était un brave homme qui ne parlait pas
français, mais si, comme le prétendait Mélanie, ses étrons étaient de taille à
faire affluer la nuit entre les dents, la parité charnelle exigeait qu’il lui
accorde une chance.)
- Mélanie.
- Toutou?
- Appelle le Sikh.
Quasithomas avait commencé à se
déculotter et son immense queue traînait par terre, inégalement bandée. Justin doutait que Stéphane eut jamais été
enculé, il était donc plus que temps de l’initier aux coulisses de la politique
de terrain. Justin déchira sa chemise et
enfourcha la queue de Quasithomas comme un cheval de bois; il sentit aussitôt les
bras puissants de Quasithomas se resserrer autour de sa taille, et sa langue frétiller
sous le lobe de son oreille droite.
- Pedicop,
pedicop… tiyoyo! hurlait Justin.
- Vmmm…
vmmmm… bavait Quasithomas.
Laborieusement, Justin orienta sa
monture phallique en direction du cul de Stéphane. Agitant sa boite postale en plastique, Jean tentait
sans succès d’attraper au vol les couilles ballantes de son partenaire, mais le
signifiant manquait à sa place, la métonymie se généralisait dangereusement et
l’entreprise était encore rendue plus difficile du fait que Mélanie râlait le
nom de Harjit dans son cellulaire tout en frottant son clitoris contre le nez
de Stéphane.
- Stéphane.
- Justin, ne me pousse pas…
- … à bout, oui, je sais, mais le bout ne veut
rien dire. C’est le boutte qui compte,
pas le bout, le boutte. Et toutte au
boutte, tu sais ce qu’il y a? Il y a le
boutte du boutte.
(Stéphane n’en pouvait plus
depuis longtemps. Le prix à payer pour l’obtention
du ministère des Affaires étrangères lui paraissait bien trop élevé. Il pensait aux aiguilles que son épouse lui
enfonçait tendrement dans les tetons, et les larmes lui montaient aux yeux. Il aurait voulu qu’elle soit là, qu’elle le
soustraie au chaos du monde, qu’elle le porte dans ses bras jusque dans son lit, qu’elle déballe ses grosses fesses glacées sur son visage et lui chante
une berceuse jusqu’à ce qu’il s’endorme, et qu’au matin, au réveil, un grand
bol fumant de gruau Quaker l’attende sur le coin du lavabo de la salle de
bain. Ô ma mie, que la prière des
grillons monte de la nuit de banlieue, que ta voix m’atteigne à travers la moustiquaire de la porte patio lorsque je verse la juste quantité de chlore dans la
piscine creusée.)
Justin bondit de la queue de
Quasithomas, l’entoura des deux bras et, d’un solide coup de bélier, l’enfonça
dans le cul de Stéphane qui s’ouvrit comme trois quartiers d’orange sous la
patte d’un rhinocéros.
À cet instant, la tête
enturbannée de Harjit surgit dans l’embrasure de la porte.
-Tandooli tsikenne?
À suivre
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